mardi 20 juillet 2010

De Casablanca à Laayoune


Nous ne voulons pas nous répéter…mais l’information est de première importance. Nicola, Raphael et Benjamin en avaient la certitude, c’est devenu maintenant un fait. L’être humain est bon, chaque être humain sans exception. Cette bonté peut se matérialiser sous différentes formes, un sourire, un repas, une nuit sous un toit ou un simple bonjour. Pour le découvrir, la démarche est simple. Il ne suffit que d’un pas envers une autre personnes, ouvrir son coeur, offrir un sourire et vous le verrez, cette éclat de bonté qui sommeille dans le coeur de chaque être humain.
Pour ceux qui doutent encore, faites l’essai, partez vers l’inconnu, une journée, une semaine ou une année, tentez l’aventure humaine et lancez vous à la rencontre de la nature humaine.L’expérience est unique et révélatrice. Un coeur ouvert en invite d’autres à s’ouvrir, c’est comme une épidémie positive très contagieuse qui peut se répandre instantanément aux quatre coins de la planète.

Ces deux dernières semaines furent marquées par la découverte du Sahara Occidental, région du Sud du Maroc occupée depuis l’indépendance. Cette région appartient originairement aux Saharaoui. Aujourd’hui tout cohabitent l’endroit et il est difficile de savoir où en est la situation. Certains veulent l’indépendance alors que d’autres préfèrent la cohabitation pour les affaires et vivre tranquillement. Cependant, les 1400 policiers qui surveillent la ville de Laayoune laissent à penser que la situation n’est pas au plus calme. De plus, les photos sont interdites et chaque arrivée dans une ville est soigneusement contrôlée par les autorités. Malgré cela, nos trois aventuriers parviennent sans peine à découvrir cette région en passant par Guelmim, les portes du Sahara, Tan-Tan pour finalement arriver à Laayoune, ancien port espagnol. Les paysages sont magnifiques, dorés de sable fin. Ils restent quelques jours à profiter de la chaleur suffocante à la recherche d’un moyen pour traverser jusqu’aux îles Canaries, situées juste en face de la cote. Les Saharaoui sont adorables et donnent toute l’aide possible pour que Nicola, Raphael et Benjamin se sentent à l’aise et trouve un bateau. Malheureusement, les compagnies espagnoles sont moins enclines à les laisser embarquer sur leurs bateaux de commerce…très vite, les trois aventuriers réalisent qu’ils leurs faudra trouver un bateau privé pour faire la traverser, un voilier peut-être qui partirai du port de plaisance le plus visité de cette cote, Agadir.

Le retour sur Agadir se fait dans une ambiance spéciale. Toute la région fut dévastée par les pluies violentes qui se sont abattues las semaine passée. Les rivières sont sorties de leur lits et ont emportés des fermes entières et charrient ainsi des tonnes de déchets jusqu’à la mer. Les images sont fortes, les plages sont recouvertes de détritus en tout genre, principalement du plastique. Ils ne proviennent pas seulement des rivières, mais aussi de l’océan qui, agité, refoulent tous les déchets qu’il porte dans ses vagues. De la plage, ces plastiques entameront un long périple qui prendra fin au milieu du pacifique, rejoignant les tonnes de déchets qui constitue la fameuse île de plastique, deux fois plus grande que la France, destructrice de tout l’écosystème de la région.

La conviction des trois aventuriers n’aura jamais été aussi forte. Ce voyage étant une incroyable aventure humaine, il reste aussi une nécessité pour dénoncer l’urgence dans laquelle nous vivons. “Être humain” ne signifie pas seulement aimer et respecter son prochain mais aussi aimer et respecter la planète, notre mère à tous. Nous sommes tous interdépendants les uns des autres et chaque geste, aussi infime qu’il soit, compte. L’ouverture d’une route durable se veut un exemple pour un mode de vie plus durable. Les solutions existent aujourd’hui pour vivre plus durablement en prévenant les catastrophes naturelles qui, chaque jour, mettent en danger la vie d’autres êtres humains.

Ainsi, Nicola, Raphael et Benjamin lancent une invitation à tous à entreprendre des actions responsables en commençant par voyager autrement, le voyage étant une ouverture sur le monde, un moyen de comprendre la logique dans laquelle nous vivons tous. L’adage “nous sommes tous un” reflète cette logique dans le sens que nous vivons tous ensemble, nous sommes unis, nous faisons tous partis du même écosystème et c’est notre responsabilité à tous d’agir en conséquence.

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