La Locomotive a débarqué en trombe sur l’île de FuerteVentura chargée à bloc d’énergies positives et prêt à s’embarquer sur le premier bateau qui partira pour la grande traversée. Cependant, Nicola, Raphael et Benjamin ne sont pas immunisés contre les sortilèges de ces îles….ainsi, sans s’en rendre compte, ils voient les jours passés, puis les semaines…ils profitent des magnifiques plages de l’île, du désert qui s’étend vers l’intérieur des terres, champ fertile pour les pensées…Chaque personne qu’ils rencontrent leur offre un sourire, un peu de pain jusqu’à des repas délicieux. La générosité que les trois aventuriers avaient découvert au Maroc s’est propagée le long de leur chemin. Espagnols, Italiens, Cubain, Brésilien, Canariens, Nigérien, belges, tous leur tendent la main… Dans l’idée de traverser, il a d’abord fallu que le trio se dirigent vers Gran Canaria et le port de Las Palmas, point de rencontre des tous les marins qui veulent s’aventurer pour la traversée de l’Océan Atlantique. Cette fois-ci, l’ange gardien fut de nationalité belge, Wim, fondateur de Clean Ocean Project, une association à but non lucratif qui s’occupe de sensibiliser les gens sur le respect de l’Ocean en se concentrant tout particulièrement sur le nettoyage des plages. Avec son 9 mètres majestueux, il emmène la Locomotive jusqu’à la ville de Las Palmas.
Nicola, Raphael et Benjamin y découvrent un tout autre monde, un véritable bastion capitaliste qui contraste avec l’ambiance pacifique qui règne sur les îles…soigneusement mis en place par l’Europe pour s’assurer que les îles Canaries ne se transforment pas en havre de paix et d’harmonie. L’eau reste transparente et les montagnes magnifiques mais de grands immeubles en béton armé se dressent de partout, les rues sont pleines de gens qui courent dans tous les sens, la circulation automobile ne s’arrête jamais… Face à cette société trop moderne, la Locomotive se réfugie dans un squats, La Tomatera, petit monde alternatif installé dans une maison désaffectée qui ouvre ses portes à tout le monde. Les culture se mélangent dans cet endroit, Italiens, Espagnols, Argentins, Américains et croates y vivent permettant une créativité unique de se développer. Ainsi, ils organisent des ateliers de sérigraphie et de cinéma, ils développe des systèmes ingénieux pour réutiliser l’eau et recycler la nourriture à la sortie des supermarchés. Une bouffée d’air frais offerte par Pietro, Marcela, indiana, Pascuale et tant d’autres dans un monde en asphyxie.
Las Palmas est l’un des ports les plus importants de la partie Est de l’atlantique, un lieu de transit d’où partent toutes sortes de bateaux, du cargo géant de conteners aux voiliers touristiques. Ainsi “el puerto de cruz” est l’endroit idéal pour prendre la mer en direction de l’Amérique, de l’Afrique ou des autres îles tel que l’archipel du Cap Vert. De là, jusqu’à 600 voiliers partent chaque année pour les Caraïbes…la majorité entre Octobre à Février pour passer l’hiver aux Caraïbes et revenir pour l’été. Durant le reste de l’année, seuls quelques voiliers partent, ceux “qui sont en retard”. La Locomotive est arrivée juste après la haute saison derrière les régates…ainsi la recherche d’un bateau et plus compliquée…Nicola, Raphael et Benjamin ont rencontré quelques personnes dites “en retard” mais ils sont tous au complet ou limités par leur travail.
Les trois aventuriers se dirigent donc plus au sud pour découvrir d’une part l’île et d’autre part pour visiter les ports de Puerto Rico et Mogan où certains marins préfèrent s’arrêter. Ils repartent donc sur la route, les pouces levés, ils rencontrent de bonnes personnes, les autochtones de l’île, des marocains en vacances et se retrouvent très vite au sud de cette petite île. Sans aucun problème, ils parviennent à recycler la nourriture des restaurants profitant bien souvent de la générosité des restaurateurs…les italiens obtenant une mention spéciale! A chaque port le même refrain “ce n’est pas la bonne saison”, Les trois explorateurs commencent à le savoir mais ne s’arrêtent pas pour autant…après plus de 7000 kilomètres de route, rien ne peut les décourager! Ils continuent leur route arrivant jusqu’à San Nicolas, bastion Canarien perdu au milieu des montagnes où les anciennes coutumes sont respectées et entretenues. Ils rencontrent ainsi Yvan qui leur montre le saut “del pastor”, les initie au Gofio, plat typique de ces îles fait à partir de mais grillé et les invite à dormir dans le sous sol de sa maison, aménagé comme une maison traditionnelle canarienne.
La locomotive se laisse charmer par la culture canarienne, héritage des Berbères qui s’était installée dans ces montagnes. Une certaine magie se dégage de l’endroit, envoûtant même les aventuriers les plus tenaces. Cependant, Nicola, Raphael et Benjamin ne perdent pas leur objectif de vue et après quelques jours ils obtiennent un passage pour retourner à Las Palmas d’où ils continueront leur recherche de bateau…il est possible de traverser avec un voilier, c’est une certitude…aujourd’hui tout n’est qu’une question de temps…
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